des fois il faut juste lancer du fiona apple et se conforter dans son genre. je fais peut-être parti des edgy girl de tiktok finalement... je ne suis qu'un humain; dieu me pardonne ! ces derniers temps je ressens une forme de fierté à être une femme. une fierté dans l'accomplissement de cette complexité. c'est un peu comme si j'étais une chenille qui s'était moquée d'elle même toute sa vie en ne mangeant que des feuilles et qu'aujourd'hui j'aspire à mieux. à sortir de la chrysalide. mais je prends le temps de tisser le cocon avec mon nez, aussi fragile puisse-t-il être. et c'est justement tout le processus qui est infiniment gratifiant. j'ai passé ma vie à faire des trous dans des feuilles. n'importe quelle feuille. le temps d'incubation ches les chenilles dépends de leur environnement, des espèces, des ressources... je me demande, ramené à un temps anthropomorphe, combien est-ce que ça prendrait pour nous.
j'ai vraiment tout le temps du monde personnellement... je le prends avec gratitude, je sais que je suis unique même si j'ai beaucoup de ressemblances avec mes pairs. à la différence que moi, à cet instant, j'ai tout ce temps, tout ce processus de pensée, tout ce champs d'action, d'inaction qui me sont propres à moi. j'adore mes amiEs, les femmes avec lesquelles j'interragis. toute la lumière est sur moi. j'adore comprendre et profondément empathiser avec les femmes, même avec les choses que je n'ai pas (encore?) vécu. parce que je sais intimement que je les connais déjà quelque part en moi. parce que tout est universel et personnel à la fois. j'aime lire la femme, j'aime lire l'oppressée, j'aime relationner avec l'oppressé.e. le social fait imminnement partie de mon être. je vis et je me nourris du lien parce que c'est précisemment ce qui me définis et ce qui me compose.
retour au sommaire